La proximité du site protohistorique d’Ensérune a été déterminante dans la création du premier habitat à l’emplacement actuel du Château. Malgré la romanisation dès le Ier siècle avant JC, la culture Ibero-languedocienne résiste à l’image de la langue Ibérique qui continue à être presque exclusivement utilisée. De nombreuses traces de cette influence se retrouvent encore aujourd’hui au travers de noms de parcelles du Domaine : Cantogragnotos, Cantoperdrix, Fumeras, … Au cours du Ier siècle après JC les habitants d’Enserune optent pour un nouveau mode d’organisation de l’environnement, celui des villas de plaine qui offrent des conditions de vie et d’exploitation agricole plus aisées. C’est là que semble avoir réellement commencé l’histoire du Château La Vernède. Des vestiges de cette époque ont été découverts à quelque mètres du Château : deux pièces de la villa ont été mises à jour, l’une d’entre elles ayant conservé une partie de son sol d’origine en mosaïques. Un mur de protection contre les crues de la rivière Aude, d’une longueur de 30 mètres, trois pressoirs, une citerne, un pont ainsi que divers murs et soubassements constituent l’essentiel du témoignage de l’occupation du site dès le Ier siècle : quelques morceaux d’enduits muraux peints et des tessons de poteries complètent l’inventaire. Caïssus était le nom du romain propriétaire des lieux.
Dans une parcelle connue depuis longtemps sous le nom de "vigne du
trésor", une villa beaucoup plus importante a été mise
à jour. D’une surface totale de 3 500 m² elle domine la plaine de Narbonne. D’importantes découvertes y ont été faites ; de la vaisselle de la Graufenesque, des pots, des vases, des cruches,
des lampes à huile, des amphores, des dolias, des tesselles de
mosaïque, du verre, des pièces de monnaie, des enduits muraux
peints (8 couleurs différentes répertoriées), une quinzaine de
marbres provenant de diverses origines (Carrare, St Béat, Syrie,
Egypte, Afrique du nord…). Nous savons que cette villa était
chauffée, possédait des thermes, une piscine et différents corps
de bâtiments.
La région fût ensuite occupée par les wisigoths. Des fouilles entreprises en
1991 par l’abbé Joseph Giry, curé du village et conservateur en chef du musée
d’Ensérune, ont permis de mettre à jour, à l’entrée du Domaine une dizaine de
tombes à lauses, datée du Ve au VIIe siècle. La chapelle gothique avait
été construite sur les fondations de la villa romaine.
Du VII au XVIe siècle, l’histoire du domaine reste floue. Peut être a-t-il été
abandonné ? Une carte manuscrite par Fabre datant de 1595 matérialise
une construction sur le site actuel du Château ; le village de Nissan lez
Ensérune portait alors le nom de Niße. Mais c’est sur une carte, également
manuscrite, par Sercamanem, de 1625, Description hydrographique du haut
et bas Languedoc qu’apparaît pour la première fois le nom de « La Bernette ».
La rivière Aude qui n’avait pas été encore détournée coulait devant le Château.
Le 23 mars 1661, Jacques Vernette, Escuyer et citoyen de la ville de Béziers,
reçoit l’autorisation de Messire François Fouquet, archevêque et primat de
Narbonne, conseillé du Roy (…) de faire réédifier la chapelle champestre de
saint Jean de Cayssan (du nom de Caïssus) au terroir de Niße dans le détroit
de la metterie de Vernette au même lieu où elle estoie autrefois.
Le 23 juin 1662 Jacques Vernette demande la bénédiction de la nouvelle
chapelle. Elle servit jusqu’à la révolution qui la confisqua comme bien du
clergé ; sous le concordat, au lieu d’être affectée au culte, elle resta bien
privé à usage agricole, avant d’être rasée au XIXe. Par un acte notarié du
6 mai 1691, nous apprenons que La Vernette est cédée par le Sieur Jean (…)
Baron de Saint Valière au Sieur Jean Pourret de Poussol.
Quelques année avant 1811, les sieurs Maury frères sont les fermiers de La Vernette. Le 22 septembre 1811, Joseph-François Fournas de Labrosse, Chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, propriétaire, baille à titre de ferme à rente certaine et prix d’argent au sieur Joseph Delon et au Sieur J-Louis Camman, cultivateurs, La Vernette. La rente est fixée à 5 200 francs. Le 11 décembre 1820 le bail est reconduit pour neuf ans, moyennant une rente annuelle de 5 400 francs.
En 1833, Marie Jean Hyacinthe Le Sage d’Hauteroche, Comte d’Hulst acquiert le Domaine.
Le 17 mai 1833, il rachète pour 800 francs, le Bosc de Caïssan qui est aujourd’hui le parc du Château.
Le 22 octobre 1872, les héritiers de Hyacinthe d’Hauteroche, Raoul comte d’Hulst, Marie-Nathalie, en religion, Maurice, vicaire, et Marie-Amélie Lambert de Cambray, épouse du Vicomte de Brossin de Méré, cèdent leur propriété à Henri Calvet, descendant de Pierre Mignard, Premier peintre du Roi Louis XIV, Chancelierde l’Académie de Peinture et de Sculpture. Le Domaine s’étend alors sur 195 hectares.
Aujourd’hui, le château de La Vernède appartient à la famille Ribet et Jean-Marc qui en a la charge est l’arrière arrière petit fils d’Henri Calvet.
En venant de Montpellier :
Sur l’autoroute A9, emprunter la sortie N°36 « Béziers Ouest », puis prendre la N113 en direction de Narbonne jusqu’au village de Nissan lez Ensérune. Tourner à gauche en direction du centre ville et suivre la D162 en direction de Fleury sur 6 km.
En venant de Toulouse ou Perpignan :
Sur l’autoroute A9, emprunter la sortie N°37 « Narbonne Est », puis prendre la N113 en direction de Béziers jusqu’au village de Coursan. Tourner à droite en direction de Salles d’Aude. A Salles d’Aude, tourner à gauche en direction de Nissan lez Ensérune.
Mr Jean-Marc Ribet - Propriétaire, Co-gérant Mr Jean-Luc Maurer - Co-gérant Mme Catherine Maurer - Assistante Administrative & Commerciale |
Si le Château ne se visite pas, il est possible en revanche de voir les vestiges romains, le parc assez unique de par la variété et l’âge de certains arbres qui y
sont présents, ainsi que le potager où une très belle serre y fût bâtie en 1901. Parmi les deux hectares et demi de bâtiments vous pourrez entre autres visiter
les écuries des mules, les écuries des chevaux de selle, la sellerie et la forge. Mais le Château La Vernède est avant tout un domaine viticole.
Nous nous ferons donc un plaisir de vous faire découvrir la cave de vinification (une des caves particulières les plus importantes de la région avec une capacité de
30 000 hectolitres sur 1 800 m²), les chais de vieillissement et le caveau de dégustation dans lequel sont exposées quelques trouvailles archéologiques ainsi
qu' un pressoir du début du XVème siècle.
Visites et dégustations sont gratuites. Rendez nous visite et choisissez parmi notre gamme complète de vin celui
qui correspond à votre humeur, ou mieux, laissez vous tenter par un assortiment.